Coucou,
le temps est très orageux ces derniers jours, le ciel change vite, on se prend des averses sur la tête...
... du coup, nous ne sortons plus sans notre petit parapluie dans le sac, et parfois le kway !
Comme nous sommes "chez nous", nous avons évidemment moins la bougeotte ! Faut dire qu'avec une pluie pareille, nous sommes contents d'être à l'abri !
D'ailleurs, dès que le soleil revient et que les pelouses ont absorbé l'eau, on aperçoit de drôles de bêtes dans le parc en bas de l'appart !
Mercredi nous avons décidé de reprendre le chemin de la découverte des musées de la ville. Comme prévu, direction le Musée de la nature (suivez le diplodocus sur le panneau quand vous ne savez pas parler chinois !)
Le musée se situe sur Yan An Lu Dong (littéralement : Rue Yan'an Est) et a une superficie de plus de 4000 m² sur 3 étages. Il est ancien et porte les marques du temps et de l'humidité de Shanghai (en Chine, les aspects extérieurs des bâtiments sont souvent peu entretenus au profit de l'intérieur... quoi que !) !
Le 1er étage s'ouvre sur un vaste hall très sombre où on tombe nez à nez avec un immense dinosaure et des fossiles d'éléphants (dont le Huanghe, ancètre de l'éléphant, articulé et en mouvement). Tout autour de la salle l'histoire des espèces est expliquée ainsi que l'évolution des animaux et des humains. On peut même observer des restes trouvés en Chine il y a plus de 3000 ans.
Le deuxième étage est consacré aux invertébrés, poissons, amphibiens, serpents,... la particularité du lieu est que les espèces présentées sont presque toute dans des bocaux remplis de formol... c'est bizarre, je n'avais jamais vu cela... on croirait qu'ils sont vivants (même les foetus d'humains) !!!
Un clin d'oeil spécial pour mon Papi Etienne qui doit bien saliver à la vue de cette énorme araignée de mer !
(Nous avons vu des bigorneaux, coques, palourdes, berniques, couteaux,... des coquillages que nous connaissons bien pour nous en régaler l'été à Kerlouan mais peut-être très exotiques pour les shanghaïens !)
Le troisième étage est celui des oiseaux et des mammifères. Il propose aussi plein d'animaux naturels empaillés... depuis longtemps pour certains car ils avaient un air plutôt défraichi d'après Maman, elle trouvait les reconstitution de milieu naturel assez poussiéreux et surtout elle était gênée par une épouvantable odeur de naphtaline... Moi j'ai trouvé que c'était très bien parce qu'il y avait plein d'espèces à voir ! Chacun ses goûts !
En sortant, nous sommes allées manger un bol de nouilles (délicieux, un peu comme un "canh") bouillant ce qui nos a permis d'être au sec pendant l'énorme averse qui est tombée pendant plus d'une heure.
Ensuite nous étions très près de la "rue des papeteries" - Fuzhou Road. Elle est maligne ma Maman, elle choisit toujours les lieux de balades avec plusieurs possibilités... Elle avait mémorisé comment dire le mot "enveloppe" qui était un autre des objectifs de cette sortie dans la rue Fuzhou... et ça a marché (Xìnfēng - prononcé un peu comme chiffon avec un "g" au bout") !
C'est une rue où presque toutes les boutiques vendent bien sûr du papier sous toutes formes mais aussi tout le nécessaire pour la calligraphie : pinceaux géants, pierres à encre de taille impressionnante, sceaux à personnaliser de toute taille aussi, et bien sûr papiers adéquats...), on trouve également des librairies... nous sommes entrées dans l'une d'elle (qui abrite également un café "Starbuck") où j'ai pu m'entrainer à calligraphier sur une surface faite pour accueillir l'humidité du pinceau...et dont la trace disparaissait doucement (cf. photo)...
les idéogrammes étaient stylisés afin qu'on suivre le sens et adapter le mouvement du pinceau... et de la main. C'est plutôt difficile, mais j'ai bien aimé... vivement que le container arrive, Maman a mis de côté du papier à calligraphie, des pinceaux et une pierre à encre dans les trésors que nous avons emportés de Toulouse !
Au rayon livres, il y avait encore des soldes (comme partout à cette saison) mais nous ne lisons pas le mandarin, par contre maman a hésité à prendre un livre de Carl Rogers (comme quoi, son travail est toujours bien présent dans sa tête !)... dont le contenu lui est très familier... enfin dans une autre langue peut être !
Nous sommes aussi passées devant une librairie d'art où la vitrine nous a donné envie d'entrer... il y avait des livres en anglais, ils sont plus accessibles, surtout quand on en connait le sujet ! Maman apprécie beaucoup les estampes japonaises et particulièrement le peintre Hiroshige... elle a d'ailleurs le même livre en français !
A bientôt les amis, bisous, Tifenn...